Fambi Kokou Isaac, sacré Prix « Plumes en herbe-2020 » avec « Un funeste destin »
Les rideaux sont enfin tombés sur la première édition du prix littéraire « Plumes en herbe », une initiative du Club Le Littéraire lancée à l’occasion de la 4ème édition de la Foire Internationale du Livre de Lomé, le 14 novembre 2020.
Le Prix, ouvert aux jeunes togolais âgés de 30 ans au plus et n’ayant jamais été publié sous quelque forme que ce soit vise à détecter les talents parmi les plumes vierges du Togo.
La soirée apothéose meublée de spectacle qui a sonné la fin du processus du prix Plumes en herbe-2020 marque le début d’une toute nouvelle aventure pour Fambi Kokou Isaac, étudiant en lettres modernes à l’Université de Kara dont l’œuvre, « Un funeste destin » a été retenu à l’unanimité par le jury de cinq membres.
Conformément au règlement du prix l’ouvrage déjà édité du jeune auteur a été présenté au public qui a ainsi pu saisir l’occasion afin de bénéficier des toutes premières dédicaces du lauréat.
Il est à rappeler que le lauréat a été désigné après un long processus entamé à la réception de vingt-six candidatures dont quatorze ont été recalées pour non-conformité au genre. Cinq finalistes ont ensuite été désignés parmi les douze textes retenus. Il s’agit notamment, outre le lauréat et suivant l’ordre de mérite, de :
- GNARO Essohanam, avec son manuscrit intitulé « Dans nos rues »
- AGBOTA Akouvi, auteure de « Ce vampire-là »
- ADEWI Prézam, auteur de « Les déboussolés »
- YADJASSAN Wombolassè, auteure de « Nous deux contre vents et marées »
« C’est une réelle satisfaction. L’objectif visant à révéler des talents a été pleinement atteints car si aujourd’hui nous avons fait de l’un des jeunes candidats un auteur qui fait son entrée dans la famille des écrivains togolais, il n’est pas négligeable de souligner que nous avons mis en lumière quatre autres belles plumes qui, non seulement de mon avis personnel mais aussi et surtout de celui du jury dans son ensemble ont produit des textes qui méritent d’être publiés » a déclaré Steve BODJONA, Président du Club Le Littéraire et promoteur du prix.
Théo Anannissoh, écrivain et membre du Jury déclare d’ailleurs, au nom de ses collègues Ayi Hillah, Thèrèse Karoué-Atchall, Gina De Fanti et Amekudji Anoumou : « Les 5 finalistes ont en commun d’avoir de l’imagination et de la sensibilité ! Qualités principales pour écrire des romans, je pense. Quoique jeunes débutants, leur imaginaire respectif est vrai et authentique. Pas du tout emprunté. Ils s’inspirent de leur environnement et témoignent ainsi qu’ils sont observateurs et sensibles à leur milieu et à leur époque. Tous ont fait l’effort d’une bonne écriture. Un roman, c’est des personnages et des vécus. Chacun des textes en est doté. C’est vraiment bon signe pour l’avenir de la littérature au Togo. »
Abondant dans le même sens et se prononçant sur ce qui fait la particularité de l’œuvre du lauréat, Dr Amekudji, enseignant, critique littéraire et Président du Jury explique : « Les lauréats, ce sont les cinq finalistes, mais il y a néanmoins quelque chose que “Un funeste destin” a de plus. C’est cette manière d’écriture, de décrire les scènes, de raconter… C’est une histoire d’amour qui n’est pas comme toutes celles qu’on connait. Une histoire qui montre à quel point on peut être dévoué et se sacrifier pour son conjoint. Des valeurs qui commencent à disparaitre de nos sociétés ».